• Miliau saint éponyme de Guimiliau

     
     

    Pour un aller à Carnoët , case retour à Guimiliau

    Au mois de Mai 2012 à la Vallée des Saints à Carnoët  des blocs granitiques à l'état brut gisaient sur le sol attendant l'ouverture de la prochaine campagne de sculpture dont l'un  renfermait renfermait la silhouette de Saint Milio sculpté durant l'été par Norbert Le Gall. La statue inaugurée fait désormais partie du statuaire de la Vallée des Saints voir la précédente note Carnoët, Milio un roi de coeur qui perdit la tête qui raconte la légende de ce saint personnage.

    La visite de Saint Milio à Carnoët incite inévitablement à retourner aux sources dans le village éponyme du saint à Guimiliau. L'aventure commence dès l'arrivée dans ce village qui surprend par l'harmonie architecturale dont l'enclos est la pièce magistrale. L'impression d'un univers patrimonial merveilleux se renforce à chaque pas, l'étonnement commençant dès le franchissement de la porte triomphale. Entrant dans le sanctuaire on arrive dans un monde clos où le temps n'existe plus. Ensemble découvrons les lieux.

    La naissance des enclos paroissiaux en Basse Bretagne

    Les enclos paroissiaux datent pour la plupart d'entre eux des XVIe et XVIIe siècle. Ils sont essentiellement concentrés en Basse Bretagne.  Le développement des enclos est lié à la concurrence entre les paroisses dont l'orgueil des villageois était démesuré. S'appuyant sur une prospérité économique liée au développement du commerce du lin et du chanvre ils voulaient créer des monuments au superlatif pour montrer leur puissance en surpassant les réalisation des paroisses voisines.

    L'univers de l'enclos paroissial


    L'enclos paroissial est un espace clos entouré de murs, il comporte une entrée principale appelée porte triomphale et des entrées secondaires fermées par des échaliers évitant aux animaux en divagation de rentrer dans le sanctuaire. Il y a toujours un calvaire retraçant des scènes bibliques sculpté sur du granit ou de la kersantite. Le cimetière est dans l'enceinte tandis que l'ossuaire servait à recueillir les ossements. Parfois il y a aussi une chapelle renfermant les reliques.


    Guimiliau l'église Saint Miliau  vue de la porte triomphale
    Guimiliau l'église Saint Miliau  vue de la porte triomphale
    Le fabuleux calvaire de Guimiliau et ses 200 personnages
    Le fabuleux calvaire de Guimiliau et ses 200 personnages 
    Calvaire de Guimiliau : La cène

    Calvaire de Guimiliau : La cène

     

    Calvaire de Guimiliau : L'arrestation de Jésus
    Calvaire de Guimiliau : L'arrestation de Jésus

     
    Calvaire de Guimiliau :  Katell Gollet
    Calvaire de Guimiliau :  Katell Gollet

    Katell Gollet aux portes de l'enfer

     Katell Gollet était une très belle jeune femme aux moeurs dissolues qui multipliait les conquêtes et collectionnait les amants. Un amant lui demanda un jour de voler une hostie dans la maison de Dieu, la jeune femme désireuse de plaire profana le lieu saint. Erreur fatale car Satan avait pris l'apparence d'un amoureux, Katell fut condamnée aux feux de l'enfer. La scène du calvaire représente Katell dont le bassin est tenu par un monstre la gueule ouverte, un diable foulant un damné aux pieds pique la victime présentée seins nus avec une fourche. Cette scène du calvaire sonne comme un avertissement de châtiment divin aux femmes de l'époque tentées par la débauche, curieusement les hommes étant épargnés.

    Autres notes traitant de Saint Miliau

     

    Guimiliau le porche Sud est extraordinaire

     
     
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  • Commentaires

    1
    Lundi 26 Novembre 2012 à 07:33
    De loin ce calvaire est un peu sinistre, de près les détails sont fascinants. Sur la photo de la cène par exemple,la barbe, comme emportée par des vents contraires des deux apôtres au bout de la table, est des plus curieuse.
    Et comme partout, une femme trompée par le Diable! Nous voilà averties;-))
    Merci.
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    2
    Lundi 26 Novembre 2012 à 08:32
    Et à bien y regarder il y a un porcelet dans l'assiette de Jésus. Concernant l'avertissement divin aux femmes, j'ai ajouté une petite réflexion que j'avais pensé bien fort au moment de la rédaction : Et les hommes alors ?
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